Le projet LCHIP (Low Cost High Integrity Plateform) vise à faciliter le développement de systèmes sécuritaires (logiciel critiques) jusqu’au niveau SIL 4 qui constitue le niveau le plus élevé en matière d’exigence de sûreté.
Le projet LCHIP combine un environnement de développement complet en langage B (mathématique) à une plateforme d’exécution des logiciels sécurisée en temps réel.L’environnement de développement permet de générer ainsi que de prouver mathématiquement et automatiquement du logiciel critique. Employé sur des logiciels à algorithmique bornée, il va jusqu’à étendre les fonctionnalités de l’Atelier B (langage B). La plateforme à bas coût qui lui est associée pour l’exécution des logiciels, est sécurisée en temps réel afin de garantir un niveau de sûreté maximal. « Cette combinaison technologique divise par dix le coût de la plateforme sécurisée », précise Thierry Lecomte spécialiste de l’Atelier B chez CLEARSY.
CLEARSY spécialiste du développement de systèmes sécuritaires et éditeur de l’Atelier B est à l’initiative du projet LCHIP. Celui-ci est soutenu par le Fonds unique interministériel (FUI) un programme destiné à soutenir la recherche appliquée (FUI 21). Co-Labellisé par les pôles de compétitivité Systematic Paris-Région, I-Trans et SCS (Solutions communicantes sécurisées), le projet LCHIP est développé au sein d’un consortium animé par CLEARSY au titre de porteur du projet. « Mais l’intégration transparente à des langages métier (autre que B) favorisera l’exploitation de la technologie en dehors du consortium », insiste Thierry Lecomte.
Alors que le déploiement d’applications sûres à haut niveau de criticité reste limité pour des raisons économiques, la technologie LCHIP va permettre d’améliorer la sécurité des citoyens en en démocratisant l’usage. Et c’est la SNCF membre du consortium qui en évaluera la technologie, grâce à des cas d’études significatifs du domaine ferroviaire.
L’Atelier B permet d’utiliser la Méthode B créée par un groupe de mathématiciens français dans les années 90.
Avec cette méthode formelle, le code du logiciel à développer est généré (et non plus rédigé) puis sa conformité est démontrée (et non pas testée) par rapport à ses spécifications.
Avantages pour les utilisateurs : des erreurs en moins, de la fiabilité et de la maitrise du processus en plus. Une méthode basée sur les mathématiques qui fait toute la différence avec d’autres modes de développement logiciel. L’Atelier B en tant qu’environnement de conception intégrée (IDE) de logiciels est l’outil qui permet d’implémenter la méthode, de la rendre opérationnelle.
Congrès Lambda Mu organisé par l’IMDR (Institut de la Maitrise des Risques) du 11 au 13 octobre à St-Malo
La communication de Thierry Lecomte « « Biprocesseur et preuve formelle pour automatismes SIL4 » est programmée le jeudi 13 à 14h. Retrouvez également CLEARSY sur son stand toute la durée du congrès.